Revue "Chants de Noël" Horizons Poétiques Catholiques n° 81 1967
CONTE DE NOEL
Par F. Di Centa
- Noël! c'est Noël, le jour de l'année
où le petit Jésus pose son cadeau
dans les blancs chaussons, sous la cheminée.
Pendant que l'enfant se livre au dodo.
- Depuis qu'il habite une maison neuve,
chauffée par tuyaux d'eau et de vapeur,
car, de cheminée, se trouve être veuve,
pensant à Noël, l'enfant a grand peur.
- La maman aussi se trouve inquiète
et craint les pourquoi? quelle attend pourtant;
l'enfant, ce soir, sa prière faite,
s'est mis dans les draps d'un air content.
-Or quand est passé le marchand de sable
quand, les bras chargés de jolis jouets,
maman vient remplir son rôle adorable,
elle n'aperçoit pas les petits souliers.
- Lors elle s'en va, le coeur en détresse
et ne s'endort pas de toute la nuit...
Dès le petit jour, pleine de tendresse,
elle attend l'éveil du petit chéri.
- Il ouvre les yeux, voilà qu'il s'étire.
tend ses bras, embrasse maman...
"Petit cachotier. Veut-tu bien me dire
"où sont déposés tes deux chaussons blancs?
- " Ne me gronde pas, dis petite mère!
" puisque le Jésus, en venant des cieux
" pour venir chez nous n'a que la chaudière.
" j'ai mis mes souliers dedans, au milieu!"
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Revue "Ensemble" 12/1979
NOEL D’ACTUALITE
Par Fuly Di Centa-De-Serres
Sais-tu petit enfant qui regarde étonné…
Ce frêle enfantelet couché dans une crèche,
Entre l’âne et le bœuf, sur de la paille fraîche,
Que c’est pour toi qu’un jour, l’Enfant Jésus est né ?
Il ne possédait rien ici-bas, que sa vie.
Et semblait frissonner dans l’humble et froide étable
Qui, seule, avait offert un accueil charitable
A sa douce Maman, qui souriait ravie !
Malgré cet inconfort, ses parents pleins de joie,
Le contemplaient émus, pénétrés du mystère
Qui donnait désormais un Sauveur à la Terre,
Par qui le genre humain retrouverait sa voie !
Les mages et bergers, venus pour l’honorer,
Avertis et guidés par une étoile, et l’Ange,
Ne voyant qu’un poupon enveloppé d’un lange,
Respectueusement, se mirent à l’adorer !
Chacun d’eux à genoux, en offrant ses présents,
Ressentait dans son âme une immense allégresse !
Car Dieu leur témoignait son amour, sa tendresse,
En se faisant semblable aux tout-petits enfants !
Pensons, jeunes amis aux regards enchantés,
Qu’avant tout, à Noël, nous fêtons la naissance,
De Jésus Dieu fait homme, et qu’en reconnaissance,
Nous lui rendons hommage en louant ses bontés !
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Revue "Ensemble" 12/1980
NOEL
Par Fuly Di Centa-De-Serres
Noël! Noël! Noël chantent les anges,
L'Enfant Dieu dans ses pauvres langes,
Sur la paille s'est endormi:
Il semble sourire à demi
Et la vierge qui le contemple,
Se réjouit à son exemple.
Fatigué de froid tout transi,
Saint Joseph le regarde aussi
En méditant le grand mystère
D'un dieu fait homme, sur la terre.
Prions, chantons, car c'est Noël,
Gloire au Divin Emmanuel!
Dans le ciel, un astre scintille,
Sur les côteaux, la neige brille
Et les bergers s'en vont nombreux
Vers un abri mystérieux.
L'espoir est sur chaque visage,
C'est un pieux pélerinage.
L'aube déjà chasse la nuit,
Allons aussi, allons sans bruit
Vers ce Jésus qui nous appelle.
Il attends, dans toute chapelle,
Si bon, si doux, prêt à s'offrir
A tous ceux qu'il a vu soffrir...!
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Revue "Ensemble" 12/1980
PRIERE AU FILS DE NOTRE DIEU A TOUS
Par Fuly Di Centa-De-Serres
Jésus accueille-moi! J'ai suivi ton étoile
Au sommet des hauts plateaux Tibétains
Et ce fut une douce image qui me donna la main...
Je suis maintenant tout près de ta crèche où ta grandeur se voile,
Sous le chétif aspect d'un tout petit enfant.
Toi que le ciel adore et que la terre attend
Vois! Je suis harassé, car longue fut ma route:
Mes cheveux ont blanchi; mon coeur est en déroute.
Des ronces du sentier où je me suis perdu.
Je reviens déchiré, que de pleurs répandus!
Mais tu veillais sur moi. Tu voyais ma détresse.
Tu réservais pour moi ton immense tendresse.
Et ce soir me voici, comme un fragile enfant
A genoux devant toi, honteux et repentant.
Il ya bien longtemps dans notre humble chaumière,
Ravi, je contemplais tout baigné de lumière,
Ton rude et froid berceau, tout de paille garni,
Que veillaient, silencieux, le boeuf et l'âne gris.
Ta Mère méditait t'enveloppant de langes;
Et Joseph adorait, environné des anges
Le Fils du Dieu vivant qui venait en ce jour
Apporter parmi les hommes son message d'amour.
Et moi, je t'admirais!...
Sur les hauteurs de mon Tibet!...
Et de là-haut je te livrais mon âme!
J'étais tien! Je voulais te consacrer la flamme
De mon amour si pur!...